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Fureur ou la violence du quotidien

solo performatif de et avec Stephanie Chamot

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présentation

Fureur raconte l’histoire d’une femme d’aujourd’hui, saisie dans un moment charnière de son existence. 

Tout commence dans le silence d’un salon vide, quand les larmes se mettent à couler, plus vieilles qu’elle, comme héritées.

De là s’ouvre un récit trébuchant : souvenirs fracassants, 

Ses débuts de chanteuse devant Public Mort,

son intégration dans la meute de funk et la violence de “faire partie du clan”,

la rencontre avec Tête d’Œuf, héritier d’une tradition patriarcale,

le face-à-face avec Grand Cheval de Trait, à sa douceur indomptable,

la protection de ses Anges Gardiennes des trottoirs de la nuit,

et surtout l’adoption de Fureur comme fidèle partenaire, compagne intérieure – amie, bouclier, ennemie intime.

Fureur est son énergie vitale, sa survivance. 

 

Mais que se passe-t-il quand Fureur s’éteint ? 

Quand cette carapace qui la protégeait l’a vidée, la laissant sans souffle, à chercher un équilibre entre défense et épuisement ? 

C’est ce vacillement que le texte interroge : comment retrouver l’oxygène, comment vivre sans cette rage qui dévore autant qu’elle sauve.

 

En contrepoint, des éclats d’enfance surgissent : une mémoire collective, des ancêtres qui parlent à travers elle, une langue qui n’est plus seulement la sienne. 

La violence sidère, l’injustice sidère, 

mais la Fureur réveille : un cri de nouveau-né, l’air qui revient dans les poumons.

 

Seule en scène, elle fait dialoguer la parole, le corps et la musique électro jouée en direct. Les sons deviennent chair, organe monstrueux.

 

Fureur ou la violence du quotidien est une performance hybride, entre poésie et cri, récit et musique. 

Plus qu’un portrait, c’est un hymne à la révolte – joyeuse et  brute de celles et ceux qui refusent d’être dompté.e.s

Nue sur la plage, du haut de ses 5 ans, elle hurle aux vagues de l’océan de bien se tenir tranquille; et elle se fout que ça soit la marrai montante!

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extraits du texte

Nos Larmes…

...

Peut être que tous mes ancêtres,

ou les ancêtres de mes ancêtres,

se sont donnés rendez vous aujourd’hui à la place précise ou je me trouve,

à la place précise du milieu du vide.

Elles se sont dit:

« c’est beaucoup trop vide ici, allons occuper un peu l’espace .»

et elles m’ont prêté leurs larmes pour que je puisse me remplir du vide dedans moi.

Nue sur la plage, du haut de ses 5 ans, elle hurle aux vagues de l’océan de bien se tenir tranquilles; et elle se fout que ça soit la marée montante!

Je tourne le regard et je vois une énorme vitrine illuminée d’un Carrefour Market et tous les regards sur moi qui pisse comme un chien, le vin cher Des Gens qui Sont Bien Chez Eux.

Une heure du math, je flotte. Je flotte dans ma rue.C’est beau et les réverbères ont de l’or dans leurs bras qui s’ouvrent sur mon passage, car je suis une super héroïne moi quand j’ai bu.

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