

présentation
Fureur
est un solo performatif mêlant slam, chant et récit, où la musique devient matière de jeu et partenaire de l’interprète.
Cette création explore le parcours d’une femme confrontée à sa fureur intérieure, compagne protectrice mais aussi dévorante. Que se passe-t-il lorsque cette fureur s’éteint, se déplace ou refuse de suivre ?
À travers des fragments intimes, parfois drôles, parfois brutaux, le spectacle transforme l’expérience personnelle en analyse sociétale, mettant en lumière les héritages transgénérationnels, les violences invisibles et les stratégies de réinvention de soi. La parole est brute et poétique, alternant quotidien et décalage, humour noir et tendresse.
L’interprète évolue au sein d’un dispositif sonore conçu par OMUR.H, musicien et concepteur sonore. Chaque geste déclenche des sons, chaque mouvement fait résonner la matière sonore : le corps devient un instrument vivant. L’univers sonore, entre électro et rock, crée une tension entre chaos et fragilité, où infrabasses, guitares saturées et silences ponctuent le souffle du corps et du texte.
Fureur n’est pas un spectacle accompagné de musique, mais un spectacle musical : le son est le cœur battant du texte et de la mise en scène. Il s’inscrit dans la continuité du travail de l’autrice-compositrice et interprète dans ses précédents projets, et propose au public une expérience sensible, directe, où musique et corps dialoguent, transformant colère et fureur en énergie et acte de vie.
Nue sur la plage, du haut de ses 5 ans, elle hurle aux vagues de l’océan de bien se tenir tranquille; et elle se fout que ça soit la marrai montante!



extraits du texte
Nos Larmes…
...
Peut être que tous mes ancêtres,
ou les ancêtres de mes ancêtres,
se sont donnés rendez vous aujourd’hui à la place précise ou je me trouve,
à la place précise du milieu du vide.
Elles se sont dit:
« c’est beaucoup trop vide ici, allons occuper un peu l’espace .»
et elles m’ont prêté leurs larmes pour que je puisse me remplir du vide dedans moi.
Nue sur la plage, du haut de ses 5 ans, elle hurle aux vagues de l’océan de bien se tenir tranquilles; et elle se fout que ça soit la marée montante!
Je tourne le regard et je vois une énorme vitrine illuminée d’un Carrefour Market et tous les regards sur moi qui pisse comme un chien, le vin cher Des Gens qui Sont Bien Chez Eux.
Une heure du math, je flotte. Je flotte dans ma rue.C’est beau et les réverbères ont de l’or dans leurs bras qui s’ouvrent sur mon passage, car je suis une super héroïne moi quand j’ai bu.

